page créée le 12/8/2018
mise à jour le 17/8/2021 : ajout d'une bio de la famille Marès
Un gamin d'Paris, par Mick Micheyl
La Voix du Nord 4 mai 1990 : Si la musique qu’il avait composée pour Un gamin de Paris traîne encore sur toutes les lèvres, son nom est sans doute peu connu du grand public. Adrien Marès qui écrivit la musique de la célèbre chanson écrite par Mick MICHEYL, est décédé, mercredi, à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. Adrien Marès, pour l’état civil Adrien Jules Marès, était né le 7 novembre 1905 à Dunkerque où son père était cafetier. Après ses prestations sur les scènes dunkerquoises, le musicien devint accordéoniste-saxophoniste-gagman, de 1936 à 1940, dans l’orchestre de Ray VENTURA et ses collégiens. Plus tard, il joua dans l’orchestre de Jack HÉLIAN, Raymond LEGRAND et Alix COMBELLE et accompagna de nombreux musiciens américains lors de leur passage à Paris (Bill COLEMAN, Benny CARTER, Django REINHARDT, etc). La musique d’Un gamin de Paris lui rapporta des droits d’auteur jusqu’à la fin de sa vie et lui valut un immense succès que n’égalèrent jamais ses autres titres, comme Pacha, Ça va comme ça… Il s’était retiré, il y a quelques années, à Choisy-le-Roi (Val de Marne).
La Voix du Nord 5 mai 1996 : […] Adrien Marès apprit la musique et joua aux Arcades, à la Brasserie de Londres, au dancing Belle-Vue (devenu plus tard “Normandie”) et même au cirque Palisse, avant de se produire à Bucarest, en 1926, et en Allemagne, 1930. En 1934, à Malo, il rencontra une Parisienne [née à Tourcoing] qu’il épousa et il partit vivre dans la capitale. Là, il entra dans un grand orchestre de variétés, celui de Raymond LEGRAND, puis chez les Collégiens de Ray VENTURA avec lesquels il joua à Paris et dans de nombreuses villes de province et tourna en 1938 le film “Feux de joie”.
Feux de joie, film Pathé Baby
on aperçoit A. Marès à 10:20
Serge Blanckaert
Quelques unes de ses compositions :
- C’est un coin de ciel bleu, paroles de Nick Frionnet et André Grelley, musique de Adrien Marès et Marcel Huc, chanté par Fabia Gringor*, Paris, édit. F Salvet. (1955)
- C’est une rengaine, valse, musique d’Adrien Marès (1943)
- Cabaret, valse, musique d’Adrien Marès, accordéoniste de l’orchestre Jacques Hélian, Comptoir musical Français, Paris
- La chapelle aux genêts, paroles de Nick Frionnet, musique de Adrien Marès, créée et enregistrée par Mireille Arrieu, Roger Kerrec et Fabia Gringor, Paris, édit. JAMO (1955)
- Ciel du Nord, paroles de Louis Grenier et André Grelley, musique de Adrien Marès et Nick Frionnet, chanté par Fabia Gringor, édit. JAMO, Paris (1955)
- Un dimanche, valse à variations, Paris, édit. Musicales Paris-Monde (1943)
- Escamillo, paso-doble, paroles de Paule Delyl, édit. V. Marceau (1958)
- Fête à Séville, paso-doble, paroles de Paule Delyl, édit. V. Marceau (1958)
- Le gamin d’Paris, chanson du film Paris, c’est toujours Paris, paroles de Mick Micheyl, chantée par Yves Montand, Patachou, Lucien Jeunesse, Janine Toscane, Maria Vincent, Ginette Baudin, Georgie Viennet, Francis Linel, Monique Leyrac (1951)
- Mambo-nuevo, mambo, musique d’Adrien Marès, Paris, édit. Séduction (1956)
- Nathalie, valse, Paris, édit. Musicales Paris-Monde (1943)
- Petite Suisse, step marche, musique d’Adrien Marès, Paris, édit. Réginald Chassegué (1957)
- Près de toi, valse (1943)
- Rue du chien vert, musique Adrien Marès, paroles René Clausier, édit. Francis Day (1956)
- Señor Llorca, mambo guaracha, paroles de Michel Allegro, musique de A. Marès, arrgt Jo Tournet, Paris, M. Cayla (1955)
- Soir de kermesse (1943)
- Vive le facteur, step marche, musique d’Adrien Marès, Paris, édit. Réginald Chassegué (1957)
* Fabia GRINGOR, pseudonyme de Rachilde LE DOCTE (1919-2018)
* Fabia GRINGOR, pseudonyme de Rachilde LE DOCTE (1919-2018)
Son impressionnante discographie ICI
merci à Sheri Mignano, qui nous interprète Cabaret
interprétée par Marceau Verschueren
(merci à Eric Verchueren)
collection personnelle
*****
Les liens d'Adrien Marès avec Dunkerque
Adrien Jules MARÈS est né à Dunkerque le 4 novembre 1905, au 17 de la rue du Moulin à Poudre. Fils de François et Marie MAES, nés à Gystel en Flandre Belge en 1871 et 1877. Son père est considéré comme le plus ancien accordéoniste de Dunkerque dans un article de décembre 1928 qui présente le premier concert de la nouvelle société d'accordéonistes créée à Coudekerque Branche quelques jours plus tôt. Ce qui est confirmé par un autre article paru en 1906, à l'occasion d'un fait divers intitulé "Drame conjugal" on apprend que François MARÈS est accordéoniste dans les "établissements hospitaliers" de la rue des Casernes de la Marine. En rentrant plus tôt de son activité il surprend son épouse avec son amant qui lui tire dessus avec un révolver. François et Marie sont tous les deux nés à Gystel, sur leur acte de mariage, en 1897 dans cette commune, il est mentionné que la mère de François, Rosalie VERDIEVEL, est décédée à Dunkerque en 1896, alors domiciliée avec son époux, cité Jean-Bart, à deux pas de la rue de l'Abreuvoir où est née Yvonne, la sœur d'Adrien. La famille Marès a donc des attaches anciennes avec Dunkerque.
François déménage très souvent dans ce quartier après avoir vécu quelques temps à Rosendael où naît Adrienne en 1903. Il tient un estaminet au 17 rue du Magasin à Poudre, au 13 rue du Moulin à Poudre, puis au 16 rue de Magasin à Poudre (1910) et au 24 même rue en 1914. Il est absent de l'annuaire de 1922. En 1929 la presse publie l'annonce de la cession de son commerce de boissons avec chambres meublées situé au 14 bis de la place du Palais de Justice. En 1930, il est cafetier 30 rue Sainte Barbe et enfin en 1938, son café est situé à Malo les Bains, rue de la Plage. Il meurt à Dunkerque en 1950.
un "établissement hospitalier" de la rue des Casernes de la Marine |
Bonjour, j' ai très bien connu Adrien Marès à partir d' Octobre 1969 jusqu' à son décès...Il m' adopta presque comme un fils spirituel et moi même j' ai toujours déclaré qu'il était le mien en musique...Je lui dois énormément...Une fois en retraite, il passait me voir presque chaque semaine à mon magasin de musique situé à 500 m de la Bastille...Nous déjeunions ensemble et passions un long moment à parler musique, politique, philosophie...Pour son décès j' ai commandé à l'organiste sa musique fétiche "Stomping AT the Savoy" qu'il nous jouait à l' accordéon quand il travaillait chez Beuscher où j' étais moi même chef de rayon...C' est moi qui ai accompagné sa veuve jusqu'à Coudekerque pour y déposer ses cendres dans le caveau de sa famille... Un musicien et un homme exceptionnel...
RépondreSupprimerRichard Scotto
merci pour votre témoignage
Supprimer